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IRAN ILS MASSACRENT A HUIT CLOS

ILS MASSACRENT A HUIT CLOS

Une foule étrange a déferlé dans les rues de Téhéran hier. Des dizaines de milliers d'Iraniens ont marché en silence, vêtus de noir pour la plupart et arborant des brassards verts, la couleur de leur candidat. Mir Hossein Moussavi avait appelé à cette journée de deuil pour rendre hommage aux sept civils tués lundi lors des heurts entre manifestants et miliciens islamiques. Battu à la présidentielle du 12 juin face à Mahmoud Ahmadinejad, réélu avec 63 % des voix, Moussavi dénonce des « fraudes » et réclame un nouveau scrutin.
Il s'agit de la sixième journée consécutive de manifestations, un mouvement sans précédent depuis la Révolution islamique de 1979. Selon le Conseil des gardiens de la Constitution, qui examine les contestations des trois candidats vaincus, les plaintes concernent 646 irrégularités. Nommé indirectement par le Guide suprême et leader absolu du pays, Ali Khamenei, le Conseil doit rencontrer les trois hommes demain et rendre un avis sur un nouveau comptage au plus tard dimanche. « C'est un geste de façade, dénonce Karim Lahidji, président de la Ligue pour la défense des droits de l'homme en Iran. Son seul but est d'isoler les opposants en neutralisant la population qui hésite à manifester. »
En coulisses, la répression continue. Et ce d'autant plus facilement qu'aucun média étranger n'est autorisé à couvrir les événements. Outre les sept morts de lundi, des sources à l'intérieur du pays font état d'au moins une douzaine d'autres. « Ils massacrent à huis clos. Les étudiants, perçus comme les moteurs du mouvement, sont les premiers visés », s'alarme Karim Lahidji. Une source intérieure précise à 20 Minutes que des cadavres ont été ramassés et cachés par les bassidjis (miliciens islamiques), empêchant les hôpitaux d'établir un décompte précis. Les heurts sont particulièrement violents en province. A l'université de Chiraz, une centaine de professeurs ont démissionné pour dénoncer les brutalités contre les étudiants. A Téhéran, la manifestation s'est déroulée dans le calme jusqu'à hier soir. Mais l'inquiétude grandit. Les bassidjis auraient promis d'« anéantir » les manifestants, selon Karim Lahidji. Et hier, des sources étaient persuadées que « quelque chose se préparait », alors que le Guide suprême doit, exceptionnellement, animer la prière du vendredi. 
source : 20 minutes



07/08/2009
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