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LA JOURNALISTE ROXANE SABERI DENONCE UNE REPRESSION INHUMAINE

Iran: la journaliste Roxana Saberi dénonce une répression "inhumaine"

La journaliste irano-américaine Roxana Saberi, détenue pendant 100 jours en Iran, a dénoncé mercredi à Paris la répression "inhumaine" dans ce pays depuis la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad et exprimé son "inquiétude" pour les personnes arrêtées.

"Je suis bouleversée et angoissée par ce que je vois en Iran depuis dix jours, ces manifestants pacifiques qui sont confrontés à la violence et la force, je trouve que c'est très inhumain", a déclaré la journaliste à la presse.
"Je suis inquiète pour les gens qui sont détenus, je pense qu'ils le sont dans des conditions plus difficiles que moi", a-t-elle ajouté.

"Certains sont probablement torturés physiquement, ce qui n'a pas été mon cas", a indiqué la journaliste, libérée le 11 mai de la prison d'Evine, après qu'un tribunal iranien eut réduit sa condamnation pour espionnage à deux ans avec sursis.
Elle s'exprimait lors d'une conférence de presse organisée pour la libération de l'Iranienne Silva Harotonian, 34 ans, membre d'une ONG américaine, condamnée pour "révolution douce" et emprisonnée en Iran depuis un an, et avec qui la journaliste a partagé la même cellule.

"Silva représente ces Iraniens qui essayent juste d'aider leur pays à progresser mais qui sont à tort accusés de menacer la sécurité nationale", a expliqué Roxana Saberi, ajoutant que son ancienne codétenue lui avait "donné beaucoup de force".

"Toute personne ayant des contacts avec des étrangers, surtout des occidentaux, peut être accusée d'agir contre la sécurité nationale", a-t-elle dit.
"L'Iran est en état de siège", a lancé Karim Lahidji, vice-président de la Fédération internationale des droits de l'Homme et président exilé de la Ligue iranienne pour les droits de l'homme.

"Au moins 33 journalistes iraniens sont en prison, des journalistes étrangers renvoyés, des télévisions étrangères brouillées, SMS coupés, portables coupés", a dénoncé M. Lahidji, ajoutant que le régime était "en mesure même de contrôler et de supprimer des e-mails".
Silva Harotonian a été condamnée en janvier pour "révolution douce" à trois ans de prison. Membre de l'ONG Irex, elle s'occupait d'un échange entre professionnels de la santé des Etats-Unis et d'Iran.



06/08/2009
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