CE SITE EST DEDIE POUR COMBATTRE L'INJUSTICE ET LA BARBARIE DANS LE MONDE

EMPLOYEE DE L'AMBASSADE FRANCAISE JUGEE EN IRAN : SON FILS DENONCE DES AVEUX FORCES

Employée de l'ambassade française jugée en Iran: son fils dénonce des aveux forcés


Arash Naimian, le fils de l'employée locale de l'ambassade de France Nazak Afshar qui a comparu samedi à Téhéran avec Clotilde Reiss, a dénoncé des "aveux" forcés et fondé ses espoirs sur l'action des autorités françaises.

"On lui a fait faire des aveux", a déclaré Arash Naimian, qui réside à Paris.

Lors de l'audience samedi, Nazak Afshar a déclaré que l'ambassade avait demandé à ses employés d'accueillir les manifestants dans ses locaux si cela s'avérait nécessaire, selon l'agence officielle iranienne Irna.

Nazak Afshar "n'est pas une activiste, ce n'est pas du tout une personne politique", a ajouté son fils.

"Elle a participé comme des millions d'Iraniens aux manifestations" qui ont suivi la réélection le 12 juin du président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, a-t-il dit.

"Elle était interrogée régulièrement depuis un an, en tant qu'employée du service culturel de l'ambassade de France à Téhéran. Depuis l'élection du 12 juin, elle a encore été interrogée sur les emails qu'elle a reçus et renvoyés à des amis, relatant la situation en Iran", a encore relaté Arash Naimian lors d'une conférence de presse.

"Son ordinateur avait été confisqué il y a deux semaines, et jeudi soir, la veille de son départ pour la France, sous prétexte de lui rendre son ordinateur, on lui a demandé de sortir de chez elle, et des représentants du service de renseignement l'ont arrêtée au seuil de sa porte", a-t-il déclaré.

"Son seul crime est d'avoir travaillé depuis 18 ans au service culturel de l'ambassade de France à Téhéran, et d'être une citoyenne franco-iranienne", a-t-il poursuivi.

"J'entends encore notre président de la République, M. Sarkozy, déclarer qu'il ira chercher tous les Français emprisonnés à travers le monde. Ma mère est une Française innocente et prise en otage par une justice injuste", a encore déclaré le fils de Nazak Afshar.

Selon lui, sa mère, âgée de 50 ans et qui travaillait comme "secrétaire du service culturel", a participé à trois manifestations contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad.

Il a dit qu'il pensait qu'à ce titre elle connaissait Clotilde Reiss, la jeune Française qui travaillait comme lectrice de Français à Ispahan.

"Mais son cas est différent. Ma mère est une Iranienne qui a obtenu la nationalité française", a-t-il souligné. Il estime qu'elle pourrait à ce titre encourir "jusqu'à la peine de mort" pour "atteinte à la sûreté nationale".

Le jeune homme a dit être membre du Comité indépendant contre la répression des citoyens iraniens, une organisation créée en juin en France par la diaspora iranienne pour soutenir le mouvement de contestation en Iran.

La France a demandé samedi la "libération immédiate" des deux femmes, déclarant que les accusations portées contre Clotilde Reiss étaient "dénuées de tout fondement" et que les charges pesant sur Nazak Afshar, étaient "inexistantes", dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Clotilde Reiss, arrêtée le 1er juillet, a reconnu lors de l'audience avoir participé aux manifestations, remis un rapport à la représentation française et demandé "pardon au pays, au peuple et au tribunal d'Iran", selon l'agence officielle Irna.



09/08/2009
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour