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QUI EST ALI KHAMENEI?

Ali Khameini

Personnage peu charismatique, mais homme de réseaux, le guide suprême de l'Iran a longtemps préféré tirer les ficelles dans l'ombre plutôt que s'exposer sur une scène politique souvent tumultueuse. La réélection contestée de son protégé, Mahmoud Ahmadinejad, à la présidence l'a forcé à choisir clairement son camp et à payer de sa personne. Figure de proue de l'establishment conservateur, ce fils de clercs, né dans la ville sainte de Mashhad il y a soixante-dix ans, est devenu ayatollah plus par l'intrigue politique que par ses qualités de théologien, même s'il fut formé dans la fameuse ville de Qom, où Khomeini, le père de la révolution islamique, en fit un de ses confidents.

Ses bêtes noires sont l'Amérique, les médias indépendants, les homosexuels et Israël, qu'il a un jour qualifié de « tumeur cancéreuse »

Il est l'une des principales figures de la Révolution islamique contre le chah Mohammad Reza Pahlavi. Selon le témoignage de Hossein Boroujerd, le 19 août 1978, il aurait participé à l'incendie volontaire du cinéma Rex, dans la ville d'Abadan, où sont mortes carbonisées plus de 400 personnes. Les mollahs se seraient emparés des prêches pour en accuser le Shah. Le lien entre le Shah et les ouvriers du pétrole se serait alors rompu, la ville et les ouvriers basculant dans l'opposition à la monarchie.

À partir d'août 1988 et jusqu'en février 1989, sous la présidence de Khamenei, a lieu le "massacre des prisons" au cours duquel sont perpétrées des exécutions massives de prisonniers politiques. Selon Amnesty International, "il s'est agit de la plus importante vague d'homicides depuis celles qui avaient eu lieu lors de la première et de la deuxième année ayant suivi la révolution iranienne en 1979. Au total, entre 4 500 et 5 000 prisonniers, parmi lesquels se trouvaient des femmes, auraient été tués"

À la mort de Khomeini, Khamenei est élu guide suprême par l'Assemblée des experts le 4 juin 1989. À son poste, la plupart des observateurs le considèrent comme un "dur" du régime, gardien intransigeant des principes et des valeurs de la révolution islamique de 1979. Désigné par un collège de 80 religieux, il contrôle en réalité directement les Relations extérieures, la Défense, les Services de sécurité, la Justice et pèse fortement sur les médias.

Dès la fin 1989, c'est lui qui choisit le futur secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, pour le représenter à Beyrouth.

Au printemps 2006, il a ainsi bloqué un décret autorisant l'entrée des femmes iraniennes dans les stades. Plus globalement, il a affirmé à de nombreuses reprises sa vision sociale discriminatoire envers les femmes. « L'homme est fait pour entrer sur les terrains économiques et financiers… Mais la femme […] doit accoucher, allaiter, elle a un physique fragile, elle est moralement sensible, elle est affective, ne peut entrer dans tous les domaines […], cela crée des restrictions pour les femmes… L'homme, plus fort, est privilégié.

Il a aussi soutenu, dans les années 1990, le GIA algérien pour son activisme terroriste.



06/08/2009
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